Sunday, July 20, 2008

2006 : Choix de poèmes

Je vis sans chanson
Mais avec beaucoup d'air
Je m'estime
Bien heureuse
De pouvoir ainsi
Vivre
Grâce à l'air
Des usines
Grâce à l'air
Des grands ports
Dont les mâts
Bien altiers
Rejettent dans le ciel
Leurs nuages
Putrides.

Je vis sans air
Mais la tête bien pleine
De chansons en tous genres
Je m'estime
Bien heureuse
De pouvoir ainsi
Vivre,
Par mes rêves
Endiablés,
Des promenades colossales
Dont les fleurs
Odorent le parcours
De leurs tendres senteurs,
Des chevauchés titanesques
Dont les oiseaux
Parfument le tracé
De leurs mélopées enchanteresses.

En vérité,
Ma vie est sans doute
Faite d'air vicié
Et de chansons très fraîches,
Mais je vis et respire
C'est l'essentiel
Pour moi.



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Je suis un crabe
Bien immangeable
Pas beau à voir.

Je cours sous les tables
Je monte sur les remparts
Je tombe à pic
Sur les plages
Pour effrayer
Les connétables
Qui fraient
Les baignades
Et étalent
Leur bronzage.

Je m'endors,
Le soir,
Sous le sable
Chaud des marres.



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Mon enthousiame poétique
S'est rétamé la gueule
Par terre
J'ai marché d'ssus
Sans l'faire express
Et l'ai tué
Sans m'en rendre compte.

J'ai pris perpette
Pour ce crime
Inqualifiable
Vu son ampleur
Aux conséquences
Innombrables
Sur la bonne marche
De ma santé.

Je purge ma peine
Loin de moi-même.



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Ensorcelle-moi
De ta tendresse
Enveloppe-moi
De ta douceur
Caresse-moi
De ton bonheur
Enivvre-moi
De ta chaleur.

Transporte-moi
Par ton ardeur
Vers ce ciel
Que l'on nomme septième
Accompagne-moi
Via ton coeur
Visiter la splendeur
Des profondeurs
Puis quitte-moi
Sans douleur
Au seuil
De ma demeure.



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J'ai ressenti du bonheur
A te mettre dans mon cooeur
Je souffre le martyre
A te sortir de ma vie.

Mes yeux pleurent
De malheur
Mes mains tremblent
De trop d'absence
Ma bouche s'est tarie
Dans un désert aride.

Je n'ai plus faim
De ta présence
Je n'ai plus soif
De tous tes mots.

Mon corsp se vide
De ta substance
Ma tête s'éloigne
De ton essence.

Mon coeur suinte en silence ...



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Tu vends
Du vent
Marchand d'amours

Tu vends
Du nu
Tu vends
Du cul

Tu vends
Du vend
Marchand d'amour

A des clients
Dont les chimères
Rasent la terre
A dos d'cuillères

Tu vends
Du vent
Marchand d'amours

Par tous les temps ...
T'es écoeurant
T'es ragoûtant

Tu vends
Du vent
Marchand d'amours.



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Ils étaient cinq,
Venus de loin,
Explorer mon plancher,
En mesurer les carrelages,
En sentir la froidure
Sous leur corps endormi.

Ils sont venus à cinq,
Sont repartis à cinq,
Enfin je pense
Qu'ils étaient cinq
A partir ...

Durant leur venue,
Ils étaient cinq
Et davantage
A parcourir les rues
De long en large,
Du moins je pense
Que c'est ce qu'ils firent ...

Ils sont repartis
A cinq
Vidant les rues
De ma ville
De leur venue,
Remplissant
D'autres rues
De leur présence ...



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Chat errant
Sans collier
Cherche
Maître attachant

J'ai beau être
Un peu solitaire,
Vos p'tites caresses
Sont aimées de mes poils.

J'ai beau être
Un peu turbulent,
Vos tendresses
M'aplatissent au sol.

J'ai beau être
Un fieffé coquin,
Vos câlins
Décuplent mes ardeurs

J'ai beau n'être
Qu'un chat des rues,
Vos douceurs
Me coucheront dans vos bras.



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Elle était si jolie
Qu'elle me fila entre les doigts
Un autre me l'a prise,
Mon corps en est tout refroidi.

Elle était si jolie,
Ma pelisse toute chérie,
Je la portais sur mes épaules,
De jour comme de nuit;
On y voyait au travers
L'usure de mon corps,
Cela m'était bien égale,
Mon coeur s'y réchauffait
Le coprs, en son sein,
Les jours où la tempête
Remuait trop mon âme.

Elle est partie vers un ailleurs,
Mon être en est tout noirci,
Ma pelisse tant aimée
Illumine un autre rêve.



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